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Harcèlement : Contre le droit à la grève comme moyen de défense

 L'association "Aswat Nisaa" (Voix de femmes) a appelé, lundi, l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) à prendre les mesures nécessaires pour empêcher le syndicat de l'enseignement secondaire d'"user du droit à la grève comme moyen de défense des harceleurs en exerçant une pression sur le pouvoir judiciaire", selon un communiqué publiée lundi par l'association féminine.

Cet appel intervient, ajoute le communiqué, dans le contexte de la grève observée récemment par le syndicat de l'enseignement secondaire et menée par un groupe de d'enseignant pour protester contre la détention provisoire d'un professeur exerçant dans le lycée Rue Russie à Tunis, ayant été accusé de harcèlement sexuel par son élève.

L'association a condamné "l'exercice par les enseignants de l'action syndicale dans l'objectif de justifier le harcèlement sexuel, malgré sa violation de l'intégrité physique, de la dignité humaine et sa criminalisation par la loi n° 58 relative à l'élimination de toutes les formes de violence faite aux femmes".

"Voix de femmes" a rappelé à cet égard aux enseignants grévistes leur rôle éducatif et pionnier dans la formation des générations futures qui leur dicte, selon le communiqué, "la condamnation de tels actes honteux et immoraux, et la nécessité de rejeter les harceleurs, quelque soit leur qualité".

L'association a réclamé d'accélérer le procès des enseignants harceleurs, "au lieu de s'aligner à leurs comportements et de perturber le droit constitutionnel des élèves à l'éducation".

(tap)